Actualités

PARCOURSUP : 3 leçons pour les lycéens et les établissements du supérieur en 2019

Partout, au ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de lʼinnovation, dans les lycées, dans les grandes écoles, universités et autres formations du supérieur, l’heure est au bilan de cette première édition de PARCOURSUP qui a remplacé « APB ». La lenteur des inscriptions et le gigantesque embouteillage tant redouté par les services des admissions dans le supérieur ont été confirmés cet été : les 675623 bacheliers et leurs familles ont dû patienter en consultant tous les jours les propositions faîtes ou pas, pour ensuite s’inscrire dans le supérieur ou pas. Selon le MESRI, il ne resterait plus que 955 lycéens « encore accompagnés » sans affection au terme de la procédure. Mais combien d’entre eux n’ont pas été « accompagnés » ? Et combien n’ont pas obtenu la formation ou région souhaitée en priorité ? Avec l’arrêt de la hiérarchisation des vœux, il n’est pas possible de vérifier si les candidats ont obtenu leur choix de préférence, ni de comparer précisément avec l’ancien système. La ministre Frédéric Vidal a annoncé le 25 septembre 2018 lors de sa conférence de presse de rentrée des « ajustements » pour 2019, avec un calendrier plus resserré pour la phase principale afin qu’elle soit achevée à la fin du mois de juillet au lieu du 5 septembre cette année. L’inscription administrative sera conditionnée au renoncement aux vœux en attente. Le délai de réponse aux propositions d’admission pourrait être raccourci. Malgré les critiques, la non hiérarchisation des vœux restera de mise « pour laisser le choix au candidats ». Les candidats « qui auront une idée très claire de leur projet pourront après les résultats du baccalauréat définir par avance la réponse qu’ils apporteront aux réponses qui leur seraient faîtes ».

En attendant la présentation de la procédure 2019 « au courant de l’automne », quelles leçons tirer de cette V1 pour les futurs bacheliers comme pour les établissements du supérieur  ?

  1. Anticiper

Les élèves de terminale devront formuler des choix entre janvier et mars (le calendrier n’est pas encore arrêté), certains se sont déjà renseignés sur les formations qui les intéressent en 1ère, d’autres attendront les prochains salons et forums d’orientations… ou d’être au pied du mur. Cette année, des salons comme le « salon des grandes écoles » de l’Etudiant à Paris ont été programmés en octobre au lieu de décembre, et des établissements ont prévu d’organiser des journées portes ouvertes dès novembre. Du jamais vu qui va amener les écoles et universités à bouleverser leur organisation et leur calendrier de promotion pour rencontrer les lycéens plus tôt. De mon côté, depuis la création de COMe ToSUP il y 2 ans, j’organise une conférence gratuite « orientation après bac » pour les lycéens de ma commune, à La Celle St-Cloud, en partenariat avec une association de parents d’élèves. J’ai organisé la 1ère édition en janvier, puis en décembre l’an passé. Cette année, je l’ai programmée le 13 octobre pour mieux répondre aux attentes des lycéens et de leurs parents.

  1. Rester en lien

En s’informant plus en amont sur les formations existantes, les lycéens pourront mûrir leurs choix plus longtemps. Même si l’obligation de hiérarchiser les vœux n’est plus de mise sur Parcoursup, je recommande aux lycéens que j’accompagne d’établir une liste avec un ordre de préférence pour faciliter la prise de décision au moment des propositions d’admission, avec des critères précis à examiner pour mieux comparer. Les établissements devront continuer à informer leurs candidats régulièrement via les réseaux sociaux, les newsletters, e-mailings personnalisés, pour les « fidéliser » autour d’une communauté, l’idéal étant d’avoir une approche « sur mesure ». Ce qui suppose d’avoir mis en place en amont une stratégie de communication-marketing adaptée pour mieux capter les intérêts et se démarquer d’autres formations en faisant comprendre ses spécificités. L’organisation de journées/ soirées portes ouvertes en mai et juin peut permettre de répondre aux questions des lycéens qui hésitent encore ou découvrent tout juste la formation qui leur a adressé une réponse positive (et oui cela arrive très souvent !).

  1. S’armer de patience

Même si la phase principale se termine fin juillet 2019, l’attente sera toujours trop longue pour celles et ceux qui n’ont pas la formation souhaitée. Les lycéens inquiets pourront mieux résister à la tentation de répondre positivement dès la première proposition qui leur sera faîte, en consultant des informations non accessibles cette année comme le rang du dernier appelé de l’année 2018 ou le taux maximum de non-résidents de l’académie de la formation. Du côté du supérieur, la confirmation des inscriptions fin juillet et l’obligation de renoncer aux vœux en attente pour s’inscrire devrait faciliter l’organisation de la rentrée (difficile de faire pire de toute façon que cette année bêta !). Et les bacheliers, parents, responsables des admissions, directrices et chefs d’établissement, conseillers d’orientation partiront en vacances en août sûrement plus sereinement l’an prochain !